Niccolo de Simone, organisateur de l’événement, a eu l’idée d’utiliser les traces que les satellites peuvent nous apporter (distance, vitesses, dénivelés, altitude…) Les GPS classiques format GPX ou l’application Kitetracker sur les smartphones sont utilisés chaque jour pendant un temps donné (1h course 2 et 4 – 1H30 course 1 et 3) et un terrain limité.
Le départ se fait sur une fourchette de 30 minutespendant laquelle on peut se lancer quand on veut. Super idée; après la notation est vraiment difficile à faire. Que peut on noter ? la vitesse ? l’altitude ? la distance ? Par mesure de sécurité et pour privilégier le rider qui utilise le mieux l’espace et non celui qui fait des allers retours sur les mêmes traces voici le barème: dénivelé X 10 // périmètre X 5 // distance X 1
Mais comment calculer le périmètre ? comment faire des points avec un bon périmètre ? On en revient a faire de la géométrie et au final des points extérieures pointus avec des points intérieurs arrondis semblent être le plus important.Sur la « TEST RACE » du premier jour j’ai confondu surface et périmètre ce qui m’a valu une sale note. J’ai tenté de rectifier le tir par la suite mais ce n’est pas si simple à faire sur le terrain. Voici ma trace et celle du gagnant sur chaque manche (sauf la quatrième)
Le premier spot: un grand champ plat, vous pouvez constater les parties rouges qui ne sont pas comptées dans le périmètre. 150m entre chaque pointes extérieures (virement) et 50m pour faire une forme arrondie à l’intérieur. Important de respecter les consignes et il ne fallait pas passer dans les barbelés (le carré au centre des deux traces) ni la route, ni les lignes électriques.
La deuxième course sur un terrain plat: Remarquer la forme qui paye le plus. Cette course là j’ai découvert la SONIC 15m lotus et j’ai halluciné. Un peu surpris au départ dans les quelques pentes au bord du spot mais sinon tout parfait en vitesse, en cap et en l’air par la suite 🙂 Ici les limites du spot sont claires, lignes électriques au NW, route au NE foret de SE à SW.
Troisième manche: Départ 8h30 et 30 noeuds, c’était ambiance !! Bref j’en oubli de mettre la gopro tellement omnibulé par l’idée de rider cet énorme plateau et d’avoir une trace, car dans cette compétition c’est déjà d’avoir une trace qui compte (gérer son GPS, la batterie, ….) Pas d’images du plus beau spot du coin. 🙁 Avec ma PEAK2 6 je remonte direct le vent et utilise vraiment tout le spot et me régale en compagnie de Gauthier de HQ et Jonas de Ozone … on n’a pas croisé grand monde… sur le retour il y avait un couloir de vent dont les riders se souviendront longtemps. Surtout ceux qui ont choisi de le remonter, moi je l’ai descendu à la fin de la session et la 40-50 noeuds pendant 4-5 secondes…. bref je suis vite rentré, bien claqué, content de voir que le téléphone a la trace et que je peux la sauver.
Alors la dernière manche a été annoncé comme un petit Ragnarok, en gros une course entre 3 portes assez loin. 1 h pour faire le max de tour. Les traces sont super moches mais visibles sur mon kitetracker . Le vent était super fort au début et n’a fait que descendre sans compter les zones sans vent dues au relief et les grosses claques sur les crêtes … c’était vraiment pas terrible. Un tour rapide en Speed 4 10 lotus me fait vite dire que le vent devant tomber je peux prendre la SONIC 15m. Aucun regret même quand je me suis pris une grosse claque un moment et qu’elle a juste avancé dans la fenêtre tout en me tirant travers au vent, après ca j’étais serein et me suis dit que même pour le kite en générale, que ce soit pour les sauts, le light wind, la race c’est une aile qui ne demande qu’à voler.
Evénement super sympa par contre dur de se fier au classement pour de multiples raisons dues à la problématique du format GPS et de briefings un peu léger que les organisateurs vont corriger l’année prochaine :
– Utiliser un format GPS en mode snowkite ou running ne donne pas les mêmes résultats à 2, 3 kilomètres par manches.
– Noter le périmètre semble délicat et l’existence d’un curseur de sensibilité me laisse perplexe.
– une course pour la dernière manche d’accord, mais bien vérifier que les rideurs font bien le passage de toutes les bouées et pas que la bouée au vent. Et peut être se poser la question ? A nombre de tour égal, la distance doit être la plus grande ou la plus petite pour être considéré performant ?
– Je me console de cette 4éme place en me disant qu’au nombre de points, je suis sur le podium. (Dominique 480,2 / Stephane 411,2 / Alex 397,6 / Jonas 359,7)
Des choses à améliorer mais l’équipe organisatrice va dans ce sens et un grand merci pour leur accueil car 5 spots en 5 races et tout frais de logement et de restauration pris en charge pendant une semaine c’est super super cooool ! Merci l’orga, merci Flysurfer pour son soutien depuis le début, merci IBEX monetier les bains pour les skis et rendez vous l’année prochaine.